Jorel à Maury
Manuel Jorel et sa famille ont démarré le domaine en 2000, mais des années auparavant, il était actif comme vendangeur et vigneron. Il a visité la région pour la première fois en 1988 pour acquérir de l'expérience dans la viticulture. Il a travaillé une saison à la coopérative de Maury. Complètement enchanté par la beauté des lieux, il revient finalement 12 ans plus tard avec toute la famille pour créer son propre domaine. Commencez petit, tout petit, avec 0,4 hectare de Macabeo à Maury.
Au cours des années suivantes, plusieurs vignes et parcelles de différents terroirs sont achetées et louées à Maury. Aujourd'hui le domaine s'étend sur 6 hectares. La moitié est constituée de très vieilles vignes de Grenache et Carignan de plus de 60 ans. L'autre moitié est constituée de vignes plus jeunes et auto-plantées. Seuls des cépages méditerranéens très traditionnels sont plantés, comme le Mourvèdre, le Morrastel, la Malvoisie Grosse, le Carignan, le Grenache et le Muscat.
histoire agricole locale
Nous travaillons de manière organique dès le départ. Manuel estime qu'il est de la responsabilité première de l'agriculteur de prendre soin de la terre qu'il cultive, et bien sûr des plantes et des animaux qui y vivent. cela profite en fin de compte aux vins qu’ils élaborent, et notamment aux personnes qui les boivent !
Manuel est sensibilisé à la biodynamie mais ne la pratique pas. Il fait référence à Walter Benjamin – un philosophe juif allemand – qui écrivait en 1933 : « Avec ce formidable développement technologique, une toute nouvelle pauvreté s’est abattue sur l’humanité. Et l’envers de cette pauvreté est la richesse oppressante d’idées qui s’est répandue parmi les gens, ou plutôt qui les a complètement submergés – idées qui sont venues avec la renaissance de l’astrologie et de la sagesse du yoga, de la science chrétienne et de la chiromancie, du végétarisme et de la gnose. , la scolastique et le spiritualisme. Car il ne s’agit pas d’un véritable renouveau mais d’une galvanisation. »
Les temps ont certes changé, mais il y a du vrai là-dedans. Manuel préfère s'appuyer sur l'histoire agricole locale. Il indique comment entretenir et entretenir les terres : fertiliser, labourer, éviter les machines lourdes qui compactent le sol, taille traditionnelle en gobelet, récolte manuelle et enfin plantation de variétés mixtes.
Terroir
Très intéressant à l'extrême sud-ouest de la France, et donc applicable pour le Domaine Jorel : il est situé à la frontière de deux continents, l'Europe et l'Afrique. La masse continentale de ce qui est aujourd’hui l’Espagne et le Portugal était à l’origine une île africaine qui a fusionné avec l’Europe il y a environ 60 à 100 millions d’années. C'est précisément la raison d'une telle diversité de terroirs sur un si petit territoire. Manuel s'en occupe. Il possède aujourd'hui 14 cépages différents cultivés sur différents terroirs. Il en résulte différents vins mono-cépages (un cépage, un terroir, une année), mais aussi certainement des « cuvées » ou assemblages de vins différents.
Jolie Jorel !
Les vendanges ont lieu (à la main) tôt le matin pour éviter la chaleur de l'après-midi. A l'arrivée en cave, l'utilisation de pompes mécaniques est évitée et les raisins sont transférés manuellement vers l'égrappoir, le pressoir et les cuves. C'est tout un travail, mais ils y parviennent.
Les vins de la famille Jorel respirent le terroir, mais aussi surtout la manière de faire, la pensée qui se cache derrière, la vie dépouillée de toute complexité. Une beauté simple !